L'approche psychologique, psychothérapeutique et psychopédagogique est un art basé sur l'apprentissage de techniques spécifiques et d'un affinage par l'expérience. Il s'agit avant tout de libérer la parole et de tendre vers l'épanouissement du plein potentiel intellectuel et de santé de chacun.
Plusieurs expériences dans plusieurs lieux de consultations témoignent que, parfois, l'on ne perçoive pas d'effets immédiats du travail réalisé avec le ou la "psy" ou, concernant les enfants, l'on peut même observer des "régressions" alors que, pourtant, ces derniers souhaitent poursuivre. A l'inverse, l'on entend des transformations remarquables chez certains, lesquels pourtant "ne souhaiteraient pas/plus venir" : que pouvons-nous penser dans ces cas-là ? Si ce domaine est trop obscure, ou que des questions s'imposent concernant le travail effectué, il faut avant tout ne pas hésiter à se renseigner au coeur d'ouvrages qui aideront à écouter et comprendre ce qui se passe en séance et en dehors, que ce soit pour soi ou un enfant ou adolescent. De même qu'échanger avec des tiers. Nous vivons actuellement dans une société qui nous habitue à "répondre rapidement à nos besoins" : ne soyons pas trop pressés ; nous sommes dans un domaine, relatif au fonctionnement du cerveau, reposant sur des réseaux neuronaux qui nécessitent souvent du temps (plus ou moins long suivant les cas, la complexité des problèmes) afin d'évoluer à long terme. Concernant les enfants et les adolescents, un travail mené à bien les amène à s'épanouir dans leurs relations et leur travail, et rapidement même. Mais cela signifie respecter les étapes du processus d'évolution : par exemple, un enfant déprimé peut être trop en souffrance pour évoluer rapidement, donc inutile de s'acharner sur lui afin qu'il "s'améliore" si sa dépression n'est pas soulagée. Enfin, tout comme dans la relation qu'il entretient avec ses parents ou avec ses professeurs, l'enfant ou l'adolescent a parfois besoin d'exprimer son opposition, son refus en lieu de son psy, lesquels mouvements doivent donc pouvoir se manifester sans que cela remette nécessairement tout en question.
"Je ne suis pas fou/folle" peut être un motif d'évitement de consultation, qu'en est-il ? Les personnes qui consultent sont parfois complexées : or, se poser des questions, ou observer une écoute complémentaire qui plus est spécialisée, pour soi ou un enfant, est une démarche d'ouverture et d'intelligence ; d'ailleurs les personnes concernées font souvent preuve de richesse notoire en tout genre.
Le psy peut accorder une valeur importante au salut à la fin d'une prise en charge, pourquoi ? L'objectif du psy est l'évolution de la personne, son bien-être : il appréciera saluer un patient poursuivant sa voie avec de nouveaux outils, que ce dernier a pu développer et mûrir tout le long de son travail, et qu'il/elle pourra de cette façon continuer à utiliser tout au long de sa vie. Le "salut" fait partie de ce cheminement ; la "dernière séance" est aussi importante que la première, elle est elle aussi très riche et, potentiellement, un vrai levier d'"après-coup", c'est-à-dire d'avancée dans la suite. Les professionnels préfèreront aussi en général pouvoir dire "au revoir" à ceux auprès de qui ils se sont impliqués sur de longues périodes, ainsi que d'autres mots et ultimes pensées. Septembre 2020